L’appel à projets Tous au Vrac édition 2021 est lancé !
- Le marché du vrac
Pourquoi passer le cap du vrac pour sa marque de cosmétiques ? Chez Mustela, l’engagement ne date pas d’hier. Après avoir travaillé sur la composition des produits et l’écoconception, le vrac sonnait comme la suite logique de leurs actions pour réduire leurs déchets. Leur équipe a ainsi demandé l’aide de notre service Bulk for Brands. Le défi était triple : nouveau milieu, nouveaux types de produits, nouveau canal de distribution. Mathilde de Montgolfier, responsable open innovation de la marque se confie dans cette interview sur le projet déployé :
Mathilde de Montgolfier : Depuis plus de 15 ans, notre marque s’est engagée dans une démarche militante et ambitieuse visant à minimiser son impact sur l’Homme et la Planète. Parmi les nombreuses pistes d’amélioration déjà exploitées, la priorité a été la naturalité, avec des formules qui réunissent aujourd’hui 96% en moyenne d’ingrédients d’origine naturelle mais aussi la création d’une gamme Bio en 2019. En plus de travailler sur la composition des produits, nous avons entamé une démarche d’écoconception depuis 2010. Il y a plusieurs raisons d’avoir pris le virage du vrac :
Finalement ce projet faisait partie intégrante de notre réflexion pour diminuer notre production de déchets. C’était le moyen d’aller plus loin et de repenser notre utilisation emballages.
De plus, les acteurs du vrac liquide comme vous étaient à ce moment-là plus matures sur le marché, et prêts à accompagner les marques dans ce type de projets.
“Nous avions également la volonté de travailler avec les pharmacies, qui n’étaient pas encore le lieu privilégié du bio et vrac. Il s’agit de notre circuit historique et nous voulions les embarquer avec nous vers une consommation plus durable. Nous avons voulu saisir le pari de lancer une nouvelle offre dans un nouveau canal.”
Enfin, c’était aussi bien sûr une demande des consommateurs.
Mathilde de Montgolfier : Nos impératifs étaient de garantir un même niveau d’hygiène, de sécurité et de traçabilité, sur les produits que le préemballé. Nous avions aussi des attentes sur l’expérience utilisateurs et opérateurs en pharmacies. Il fallait que le système soit pratique, surtout facile pour pouvoir inscrire les boucles de réemploi dans l’usage. Nous avons choisi de faire équipe ensemble car nous avions les mêmes timings et vous proposiez une expérience client en ligne avec nos attentes.
Mathilde de Montgolfier : Il y a eu des rendez vous hebdos réguliers pour permettre des développements à façon. Malgré les aléas et difficultés, nous avons su progresser ensemble. Il y a eu une bonne prise en compte des besoins et demandes. Nous avons appris réciproquement à nous adapter aux modes de fonctionnement et à se connaître.
Nous avons proposé pour commencer deux bestsellers : le gel lavant doux et le gel lavant bio. Car les produits lavants sont bien adaptés à la recharge. Nous sommes très attentifs à la partie environnementale, nous voulons privilégier des produits qui font le plus de sens, qui correspondent aux enjeux techniques et qui s’écoulent parfaitement pour éviter tout gaspillage. Nous étudions la possibilité d’étendre la gamme mais nous avons besoin de vérifier que notre future offre peut s’inscrire dans les usages et a un impact environnemental positif.
Mathilde de Montgolfier : Notre flacon en verre rechargeable “REVIENS” de Mustela® est aujourd’hui disponible dans 21 pharmacies en France. Il faut sélectionner des pharmacies avec suffisamment de volumes pour qu’il y ait du réemploi. L’offre n’est pas adaptée par exemple à des lieux de passage mais plutôt à des bassins de vie. Pour l’international, cela reste à étudier pour rester vertueux dans le déploiement.
Mathilde de Montgolfier : Il y a eu un super accueil des pharmacies qui sont hyper contentes de proposer cette offre. Nous avons cherché des vrais partenaires qui étaient prêts à rentrer dans une logique d’amélioration continue, à nous faire des retours, et à s’investir. De plus, nous ne voulions pas être que dans les plus grandes villes, afin de pouvoir toucher tout type de public dans la démarche grâce à un maillage équilibré.
“Nous voulions embarquer des pharmacies engagées qui avaient envie de changer le monde avec nous, en proposant une consommation plus vertueuse !”
Les parents étaient aussi très enthousiastes de pouvoir “enfin” trouver ce type d’alternative pour leurs bébés.
Suite aux retours il y a eu encore cette vraie logique d’amélioration continue : Une étude est en cours sur le décor de la fontaine, sur le merchandising, les écrans, l’évolution du parcours. Nous avons travaillé depuis sur comment faciliter le lavage à domicile. Et le projet continue d’être évalué, nous voulons d’abord bien mesurer l’impact, avant de déployer encore plus.
Menée pendant une période de 12 mois, cette première expérimentation s’inscrit dans une démarche plus large d’éco-conception des produits et plus particulièrement la réduction des emballages. Son objectif : valider l’intérêt environnemental du système de recharge par rapport à l’offre jetable.
Nous nous appuyons sur l’expertise de Coopérative Mu, agence d’éco-conception, qui a réalisé une analyse de cycle de vie (ACV). En conclusion de l’analyse réalisée , le choix de la recharge en verre est plus vertueux à partir de 3 utilisations du flacon “REVIENS”. Passer du flacon plastique à usage unique au flacon verre rechargeable permet de réduire la consommation de plastique de 76% et la production de C02 de 220 grammes* soit l’équivalent d’une ampoule LED de 5W allumée pendant 777 heures.
* Comparaison entre un gel lavant conditionné en plastique à usage unique (400ml) et un flacon rechargeable en verre (480ml) sur une durée de 1 an (base de 3 gels lavants consommés). En passant d’un flacon plastique au flacon en verre REVIENS.
Mathilde de Montgolfier : Dès 2010, notre marque a mis en place une politique d’éco-conception qui a permis à ce jour d’économiser 145 tonnes de plastique et 65 tonnes de cartons et 100% des flacons sont recyclables. Mustela® est la première marque dermo-cosmétique française à être certifiée B Corp en 2018. Nous nous engageons ainsi, à contribuer à la neutralité carbone planétaire et atteindre le Net Zéro d’ici à 2030 avec plusieurs entreprises B Corp, 20 ans avant les objectifs de l’Accord de Paris. Nous entamons une réduction drastique de notre impact avant même de penser compensation. Cela passe par les leviers suivants :
Mathilde de Montgolfier : Cela ne peut pas être généralisé d’un coup pour toutes les marques. Néanmoins, ce projet constitue une 1ère étape indispensable pour parler, convaincre, sensibiliser, repenser, et avancer petit pas par petit pas. Chacun fait sa part, et doit avancer dans cette démarche de proposer des produits & packagings toujours plus vertueux. La notion de recharge et de consigne sont de vraies perspectives d’avenir mais il y a besoin d’une synergie entre les acteurs, de poursuivre la recherche et de structurer le réseau sur le territoire.
“Je ne peux que encourager votre entreprise et d’autres marques à se lancer : c’est une vraie opportunité pour avancer et progresser ensemble !”
Jean Bouteille : Merci à toute l’équipe pour votre implication et engagement ! Nous espérons que votre exemple sera une inspiration pour les autres marques de cosmétique.